Définition :
Spécialisé dans l’étude des vestiges (biens matériels) du passé, l’archéologue travaille en partie sur le terrain où il dirige des chantiers de fouilles mais aussi dans des laboratoires ou des centres de recherche, des musées, des associations…
Les lieux d’exercice des archéologues :
L’archéologue peut être un enseignant-chercheur qui travaille à l’université ou dans des organismes de recherche comme ceux du CNRS. Dix postes sont ouverts par an par un concours par cooptation. Il peut aussi travailler au Ministère de la Culture, dans les services régionaux d’archéologie et dans les musées nationaux ,régionaux, départementaux et municipaux, principalement dans des tâches de conservation et de diffusion et valorisation. Mais depuis 2001, avec la professionnalisation de l’archéologie préventive, la majorité des archéologues travaille dans des services de collectivités territoriales (villes, agglomérations, départements ou région comme en Alsace par exemple) ; les plus nombreux se trouvent dans des instituts publics, comme l’INRAP ou des organismes privés comme EVEHA, ARCHEODUNUM., PALEOTIME, … ou dans un SCOP comme HADÈS. D’autres archéologues travaillent dans des associations , comme bénévoles ou salariés, comme Remparts, Adichats, CHAM… qui organisent des chantiers de restauration ou de valorisation de monuments et sites historiques, et donc, de fait, archéologiques.
Description des tâches I conditions de travail
Fouilles programmées (Université, CNRS, et aussi d’autres). En France (800 environ) et dans le monde (150 fouilles françaises à l’étranger chaque année) Dans ce cas, l’archéologue peut passer quelques mois pendant quelques années sur un site où il dirige des équipes de fouilles. Mais avant de commencer l’exploration d’un site, il doit évaluer son intérêt d’un point de vue archéologique à partir des repérages et des sondages et mettre au point une méthodologie d’intervention. Il se documente sur le type du terrain et consulte les sources d’information pour remettre les objets dans leur contexte historique et spatial. Une fois, sur le chantier, c’est lui qui dirige les fouilles. Il constitue une équipe et assure les relations entre les différents spécialistes intervenant sur les chantiers. Il organise le chantier: gère le budget, assure les conditions matérielles pour le séjour et le suivi des opérations. Il collecte soigneusement les informations sur le terrain, vérifie les hypothèses et exploite les résultats. La mise à jour méticuleuse et rigoureuse de vestiges n’est qu’un aspect de son activité. L’archéologue doit ensuite analyser les résultats de la fouille : inventorier, décrire, classer et analyser les objets trouvés. Il doit ensuite faire part de ses travaux dans des rapports ou des publications.
Fouilles préventives : 2500 par an en moyenne en France
La majorité des archéologues intervient souvent sur de petits chantiers, pour des durées limitées, dans le cadre de projets de parking, de construction d’autoroutes, de tracé de TGV, de constructions immobilières. Des diagnostics sont réalisés préalablement à ces chantiers pour évaluer le potentiel du terrain qui va être bouleversé et des vestiges potentiels qui seront détruits après leur étude par les archéologues. fouilles « préventives» visent alors à récolter les données (dont les objets) archéologiques qui pourraient s’y trouver pour prévenir leur destruction. Dans ce cas, les déplacements se limitent au territoire national. Les contraintes de temps sont lourdes. Les archéologues doivent agir vite pour ne pas retarder les travaux d’aménagement. Les fouilles préventives constituent environ 85 % de l’activité archéologique de terrain.
Salaires / revenus
A ses débuts, un jeune archéologue gagne environ 1 600 euros brut par mois, en archéologie préventive.
Études / formations
Pour devenir archéologue et espérer obtenir un poste de chercheur au CNRS ou enseignant-chercheur à l’Université, il faut être titulaire d’un doctorat en archéologie (environ bac + 8 à l’université, et au minimum, un post-doc – 2 ans). Il peut aussi tenter le concours de conservateur du patrimoine (1 à 5 postes par an). Ces concours sont très difficiles. Pour préparer au concours de conservateur de musée, quatre ans d’études sont nécessaires à l’école du Louvre. Ou avoir un excellent niveau en histoire et en archéologie. Les conservateurs spécialisés en « Archives » débutent leur carrière à l’École nationale des Chartes où ils entrent par concours après deux années de classe préparatoire. Ils rejoignent ensuite, en fonction des postes disponibles, leurs collègues conservateurs à l’Institut national du patrimoine. Pour travailler en archéologie préventive, un master 2 est indispensable, pour commander comme technicien de fouille, puis devenir au bout de quelques années, responsable d’un secteur de fouille, puis d’une fouille ; l’archéologue peut aussi se spécialiser sur une période ou des thèmes plus précis, en travaillant comme un chercheur. La formation théorique en archéologie, accessible après le baccalauréat par le biais de divers parcours universitaires en France, constitue une étape cruciale pour tout aspirant archéologue. L’enseignement général, proposé dans le cadre du LMD (Licence-Master-Doctorat), permet aux étudiants d’explorer divers domaines des sciences humaines et sociales, des arts et de l’histoire. La Licence, d’une durée de trois ans, offre une large introduction à l’archéologie, souvent intégrée dans des branches comme l’histoire, l’histoire de l’art ou l’ethnologie, selon
Le Master 1 et le Master 2 (bac +4 et bac +5) permettent une spécialisation progressive. Le choix de la période historique, du domaine d’étude et des méthodologies devient central dès le Master 1, préparant les étudiants à une spécialisation approfondie au Master 2. Ce dernier peut orienter vers une future thèse de doctorat, consolidant ainsi l’expertise dans un domaine spécifique de l’archéologie. Parallèlement, des institutions spécialisées telles que l’École du Louvre offrent une formation intensive sur quatre ans en histoire de l’art et des civilisations, mettant l’accent sur l’étude des artefacts historiques. Cette école permet une spécialisation Pour ceux intéressés par des formations plus ciblées et professionnelles, certains universités proposent des Master 2 professionnels. Ces programmes incluent des stages pratiques et se concentrent sur des domaines spécifiques comme l’archéologie préventive, l’archéométrie ou la gestion culturelle du patrimoine. Enfin, l’Institut de formation des restaurateurs d’œuvres d’art (IFROA) offre une formation de haut niveau en restauration du patrimoine, combinant enseignements théoriques, artistiques et pratiques sur une durée de quatre ans. Ce programme exige une expertise technique et scientifique approfondie, indispensable pour la conservation et la restauration des biens culturels variés, allant des arts du feu à la sculpture.
Remarques importantes :
Les études seules ne sont pas suffisantes. Il est indispensable d’acquérir une bonne pratique en participant à des chantiers, à des travaux sur collections dans des musées. La fréquentation des collègues grâce aux réunions, journées d’études, séminaires et la participation aux colloques consacrés à l’archéologie, est aussi primordiale pour progresser. En adhérant aux associations, en lisant pour avoir une culture générale historique et anthropologique vaste, on acquiert une bonne et utile culture générale, pour essayer de comprendre ce que les sociétés ont fabriqué, pensé… depuis des millénaires.
Qualités requises :
– Curiosité et ouverture d’esprit
– Patience et minutie
– Bonne condition physique
– Aptitudes à coordonner (pour le responsable), à travailler en équipe
– Très bonne culture historique et anthropologique et apport des autres sciences humaines telles que l’histoire, la géographie, la philosophie, l’ethnologie, la sociologie, l’art, les sciences de la Nature, les sciences de la Terre, les sciences physiques, chimiques, biologiques…
– Maîtrise de langues étrangères (pour tous, pour les lectures des collègues étrangers et aussi pour ceux qui veulent aller fouiller à l’étranger)
– Remise en question continue, et formations complémentaires régulières
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Types de métiers après un master archéologie :
Recherche documentaire : archiviste, documentaliste
Terrain : fouilleur,topographe, dessinateur, photographe,
Monde minéral : géologue, géomorphologue, sédimentologue, micromorphologue…
Monde végétal : palynologue, anthracologue, carpologue, xylologue…
Monde animal : archéozoologue; ichthyologue, paléoentomologue, malacologue, anthropologue…
Datation: archéophysicien, numismate…
Analyse des matériaux: tracéologue, céramologue, lithicien, paléométallurgiste, chimiste (des matériaux)…
Conservation: restauratrice, conservateur, …
Valorisation: médiateur du patrimoine, guide…
Publication, édition : dessinateur DAO, cartographe SIG, graphiste, infographe, libraire…
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